Qu‟il s‟agisse de l‟identité peule nomades du Sahel, de la tradition
artisanale, populaire et religieuse, du sous-verre
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, ou de l‟atmosphère si
particulière de la chambre sénégalaise des années cinquante qu‟il a
patrimonialisée, Serigne Ndiaye s‟écrit aussi Seriñ) est parvenu à
préserver certaines traditions esthétiques du Sénégal en conjurant ainsi
leur disparition. Il propose un art original, en prise avec les interrogations
contemporaines de son pays, quand sculpteurs et peintres sur toile, dans
un mimétisme médusé avec l‟art occidental, sont les plus nombreux dans
le paysage de l‟art contemporain du Sénégal. Il fait de cette façon œuvre
de résistance à la standardisation des formes plastiques issue du
mainstream culturel, avatar du néocolonialisme esthétique.